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Faire de la randonnée avec son chien : conseils et précautions
Faire de la randonnée avec son chien est une activité extraordinaire à partager avec son animal préféré. Conseils et précautions à prendre.
Faire une randonnée avec son chien est l’une des activités les plus extraordinaires et mémorables que vous pourrez vivre avec votre animal de compagnie. Cela vous permet de partager des moments inoubliables et de découvrir de nouveaux territoires, tout en admirant des paysages magnifiques. En améliorant votre bien-être et celui de votre chien, vous renforcez les liens qui vous unissent. Une expérience unique, bénéfique et… gratuite.
En revanche, partir plusieurs heures ou plusieurs jours avec son chien ne s’improvise pas. Une randonnée se prépare consciencieusement pour éviter les soucis une fois sur le terrain. Ne laissez pas de place au hasard et mettez toutes les chances de votre côté pour profiter pleinement de cette belle aventure !
Avec quel chien partir ?
Pour partir en randonnée avec un chien, il doit être en bonne santé, tant sur le plan physique que mental. Même si vous adorez votre animal de compagnie, ne surestimez pas ses capacités. Ce serait le meilleur moyen de vous retrouver dans une situation compliquée.
Si votre chien est plutôt casanier et semble rechigner devant le moindre effort, inutile de vouloir lutter contre sa nature ! Vous devrez certainement partir en randonnée sans lui. Pour vérifier si votre chien est capable de partir en randonnée avec vous, rapprochez-vous de votre vétérinaire, afin qu’il procède à un check-up complet.
De manière générale, la randonnée n’est pas adaptée aux très petits et aux très grands gabarits. En effet, les petits chiens peuvent avoir des difficultés à franchir les obstacles, alors que les grands peuvent souffrir au niveau des articulations, sur de longues distances. Bien entendu, il ne faut pas faire de généralités. Mais si votre chien entre dans l’une ou l’autre de ces catégories, demandez d’abord conseil à votre vétérinaire.
Certaines races de chien ont la particularité d’avoir un nez écrasé, comme le bouledogue, le boxer ou le pékinois. Cela peut être un handicap pour une longue balade en pleine nature : pas d’un point de vue esthétique, bien sûr, mais parce que cela induit une difficulté à respirer correctement durant l’effort.
Enfin, pour éviter bon nombre de problèmes, il est indispensable que votre chien soit obéissant et réponde à l’ordre de rappel. L’espace qui vous entoure lors de ces balades est souvent immense et perdre son animal peut vite arriver !
Avant la randonnée
La première chose à considérer est l’itinéraire que vous souhaitez emprunter. Ne soyez pas trop ambitieux au début, et choisissez un parcours compatible avec les capacités physiques de votre animal.
Choisir un parcours adapté
Certains itinéraires de randonnée comportent des passages très techniques, qu’il n’est parfois pas possible d’éviter ou de contourner. Renseignez-vous en amont, car cela peut être irréalisable pour un chien. Évitez naturellement les passages aériens, les ponts de singe, les échelles…
Certains sentiers sont interdits aux chiens : c’est notamment le cas s’ils traversent une réserve naturelle. Là aussi, pour ne pas être pris au dépourvu, consultez la législation en vigueur dans les lieux que vous allez traverser.
Avant le départ, établissez une fiche avec plusieurs renseignements utiles, notamment les coordonnées des vétérinaires exerçant dans les environs, et les magasins où il est possible de se procurer des croquettes. Si vous partez 3 jours en randonnée avec votre chien, soyez certain que le gîte ou le refuge où vous prévoyez de passer la nuit accepte les animaux.
Notez qu’il existe des clubs de randonnée avec chien. Il s’agit d’un très bon moyen de débuter si vous êtes novice en la matière. Vous êtes alors entouré de passionnés, qui pourront partager avec vous leurs nombreuses expériences.
Randonnée avec un chien : l’équipement nécessaire
Il existe plusieurs types d’équipement pour partir en randonnée pédestre avec son chien :
- la randonnée avec un chien sans laisse : l’animal évolue en liberté à vos côtés. Dans ce cas-là, l’ordre de rappel doit être parfaitement assimilé ;
- le chien se place devant vous et vous êtes tous les deux reliés avec un matériel de traction. C’est ce que l’on appelle la cani-rando. Dans ce cas précis, il est préférable d’opter pour un harnais de type « x-back », afin que l’animal ne soit pas pris simplement au niveau du cou, comme s’il avait une laisse, et que cela ne créée pas de tensions excessives au niveau de ses vertèbres cervicales. Le point d’attache est situé sur le dos, juste avant la base de la queue. Le chien peut ainsi utiliser tout son poids pour vous tracter ;
- vous avez besoin que votre chien porte du matériel, ou en tout cas une partie. Dans ce cas, il lui faut naturellement un équipement adapté (un sac de bât). N’oubliez pas que votre animal ne peut pas porter une charge supérieure à 10 % de son poids.
Une fois ces éléments pris en compte, équipez-vous de plusieurs indispensables :
- de l’eau : il faut en prévoir en grande quantité, pour éviter tout risque de déshydratation. C’est malheureusement ce qui risque de peser le plus lourd dans votre paquetage ;
- quel que soit le type de randonnée que vous pratiquez, prenez une laisse. Elle est toujours utile pour garder votre chien à proximité dans certaines situations, dans des zones protégées, ou en cas de danger ;
- une trousse de secours est évidemment indispensable. Les blessures de toutes sortes ne sont pas rares dans ce type d’expédition ;
- des bottines pour chien : il peut arriver qu’en cas de blessure au coussinet, le chien se mette à boiter. Sans ces bottines, l’expérience peut alors très vite virer au cauchemar ;
- le passeport du chien ;
- une gamelle en silicone pour tous ses repas ;
- des friandises énergétiques : tout comme l’être humain, le chien peut avoir besoin de reprendre un peu d’énergie. Lui donner une friandise énergétique l’aide en général à repartir rapidement de l’avant.
Pendant la randonnée
Partir en randonnée avec votre chien est un moment privilégié, qui vous permet à coup sûr de renforcer votre complicité. Toutefois, une fois sur place, vous devez rester vigilant : une telle expérience n’est pas sans danger.
Attention aux autres animaux
N’oubliez pas, en premier lieu, que votre chien est sous votre responsabilité. Il ne doit pas solliciter chaque groupe de randonneurs que vous croisez, ni approcher certains animaux qui n’apprécieraient pas sa compagnie. Si vous passez à proximité d’un troupeau de moutons, n’hésitez pas à utiliser la laisse le temps de vous éloigner : mieux vaut éviter une confrontation.
De manière générale, ne perdez pas de vue votre animal : une chute dans un fossé ou un ravin est vite arrivée.
Lorsque l’on part en randonnée, on est inévitablement confronté à la faune sauvage. On mesure bien ici l’importance d’avoir un chien obéissant, capable de ne pas s’éloigner du sentier principal. Certains animaux locaux peuvent être dangereux car belliqueux, comme le sanglier par exemple. Si votre chien part à la poursuite d’un chamois, il ne possède pas les mêmes aptitudes que lui en terrain escarpé ! Le risque de blessure est alors important.
Attention également aux serpents, et plus particulièrement aux vipères si vous êtes en France. Inutile de rappeler que les conséquences d’une morsure peuvent être graves. Les premiers signes cliniques apparaissent généralement entre trente minutes et trois heures après l’incident, en fonction de la morsure. Pour éviter ce type de désagrément, vous pouvez marcher devant votre chien : le bruit et la vibration de vos pas suffisent à effrayer et à faire déguerpir les reptiles, ou bien taper le sol avec un bâton pour amplifier les vibrations.
Hydrater votre chien
Rafraîchir votre chien tout au long de la randonnée est essentiel. Il faut donc lui proposer de l’eau très souvent, et l’en asperger à intervalles réguliers. Attention en montagne : le soleil est particulièrement redoutable, et les chiens à la peau claire y sont très sensibles. Si votre itinéraire n’est pas ombragé, évitez de marcher lorsque le soleil est au zénith et accordez-vous une pause entre midi et 14h. Attention également au froid : selon la race de votre chien, il peut être tout aussi redoutable. Une couverture si vous prévoyez un bivouac, une serviette pour s’essuyer en cas de pluie, voire un petit manteau… Tout est bon pour améliorer le confort de votre animal.
Il est également important de faire des pauses régulières. Le repos est essentiel, aussi bien pour le chien que pour l’être humain. La pause peut être l’occasion de vérifier ses pattes et ses coussinets : cailloux, échardes ou épines peuvent causer des blessures qui nécessitent une immobilisation immédiate.
Si vous faites de la cani-rando, ne demandez pas d’efforts surhumains à votre chien. Il ne peut pas à la fois vous tracter et porter son matériel. Vous devrez choisir entre l’un ou l’autre.
Après la randonnée
Une fois de retour dans le confort de votre foyer, restez vigilant pendant un certain moment. Votre premier réflexe doit être d’inspecter minutieusement votre chien, pour vérifier l'absence d’éventuelles tiques. Quelques heures suffisent à ces parasites pour transmettre bactéries ou virus, et les conséquences peuvent être graves.
Pensez également à retirer sa gamelle à votre animal. En effet, lui donner à manger immédiatement après l’effort peut provoquer une dilatation-torsion de l’estomac. Il faut donc respecter un délai de trois bonnes heures avant de lui proposer de la nourriture. Enfin, même si vous l’avez fait à de multiples reprises tout au long de la randonnée, inspectez une dernière fois ses pattes, et plus particulièrement ses coussinets.